Historique
Le Phare de Cordouan est situĂ© en mer, au large de l’embouchure de la Gironde, Ă distance sensiblement Ă©gale (9 km) des cĂ´tes charentaise et girondine. Il forme la parcelle cadastrale numĂ©ro 1 de la commune du Verdon sur Mer (33)
Chronologie
IXème siècle | Charlemagne demande Ă son fils Louis le DĂ©bonnaire de construire une première tour sur l’ile d’Antros ; |
XlIlème siècle | Le Pape Grégoire XI (1227-1241) fait ériger une nouvelle tour ; |
1362 | Construction d’une nouvelle tour par le Prince Noir ; |
1582 | Henri III charge Louis de Foix de reconstruire un phare sur l’îlot qui s’appelle dorénavant Cordouan ; |
1584 | Le contrat de construction est signé le 2 mars à Bordeaux en présence de Michel de Montaigne et de Matignon ; |
1592 | La tour atteint péniblement le 1er étage. Louis de Foix engage ses deniers personnels ; |
1593 | Henri IV décide de dédommager Louis de Foix ; |
1594 | Un nouveau contrat, signé le 18 juin, prévoit une réalisation proche de celle qui sera réalisée ; |
1602 | Louis de Foix meurt avant la fin des travaux ; |
1611 | François Beuscher, son contremaĂ®tre, finit les travaux. Il aura fallu 27 ans pour construire l’Ă©difice de l’Ă©poque, qui ne comportait que 3 Ă©tages et une lanterne ; |
1645 | La tour présente des signes de fatigue ; |
1659 | Colbert dĂ©cide de la restaurer. Les travaux durent de 1661 Ă 1664 et conduiront Ă la physionomie de la tour infĂ©rieure actuelle. Depuis cette Ă©poque, le phare a doublĂ© de hauteur. En effet, les navigateurs se plaignant de ne pas le voir, c’est Ă l’ingĂ©nieur Joseph Teulère, de Bordeaux, que l’on confie la surĂ©lĂ©vation de la tour. Les travaux dureront de 1788 Ă 1790. Trois salles sont rajoutĂ©es, une vraie merveille d’architecture qui met Ă profit la toute nouvelle gĂ©omĂ©trie descriptive. |
1790 | Le Phare de Cordouan a sensiblement sa forme actuelle ; |
1791 | Installation de réflecteurs paraboliques ; |
1823 | Expérimentation de la première optique de Fresnel ; |
1862 | Le Phare est classé monument historique, en même temps que Notre Dame de Paris ; |
1907 | Utilisation du gaz de pĂ©trole qui sera remplacĂ© en 1948 par l’Ă©lectricitĂ© ; |
1926 | Première carapace en béton pour renforcer la moitié ouest du soubassement ; |
1948 | Electrification du phare par groupes électrogènes : ampoule de 6.000 watts, 110 volts triphasé ; |
1984 | Essai de lampe à arc dans le xénon, de 450 watts ; |
1987 | Remplacement par une ampoule de 2.000 watts aux halogènes ; |
2006 | Essai de lampe aux halogénures métalliques de 250 watts montée sur changeur avec écran tournant. |
Le plus vieux phare de France a toujours été à la pointe du progrès. De 1982 à 1990, une campagne de restauration est entreprise pour un budget final de 12 millions de francs. 90 auraient été nécessaires pour une restauration complète !
En 2005, une nouvelle campagne de travaux consiste à établir un brise-lames renforçant la carapace en béton de 1926, pour un montant de 4.5 millions d’euros.
L’Association des phares de Cordouan et de Grave, nouvelle dĂ©nomination de l’association pour la Sauvegarde du Phare de Cordouan, créée en 1981 pour convaincre l’administration de ne pas abandonner l’Ă©difice, lutte depuis pour sa prĂ©servation. Elle a besoin du soutien de tous pour maintenir en vie ce Phare unique au monde.
(« Le phare de Cordouan » par Jean-Marie Calbet, président de l’association, Mars 2009)